Ajman, Sharjah, Fujairah, Ras El Khaima, Oumm al Qaïwaïn: ces émirats méconnus qui recrutent dans l’ombre de Dubai

Quand on parle des Emirats Arabes Unis, on pense tout de suite à Dubaï, et cela n’est pas illogique, puisque beaucoup de futurs expatriés souhaitent travailler dans les deux principaux Emirats (Dubai et Abu Dhabi), mais il ne faut pas oublier qu’il y en a d’autres où trouver un job ou investir avec de nombreuses offres d’emploi et des bons salaires, des projets immobiliers conséquents, une école française de haut niveau.

Ajman


Vivre dans l’émirat d’Ajman, c’est s’installer dans un tout petit état qui compte moins de 300000 habitants (26 km de côtes) mais ce nombre augmente, du fait de la forte immigration d’algériens et marocains et de beaucoup de maghrébins en général. Ce large accès à la mer attirent les banques et certaines boîtes françaises qui y trouvent des possibilités commerciales fortes.

Si les projets immobiliers pharaoniques de Dubaï sont mis en avant, ceux d’Ajman ne sont pas mal non plus. Sont en projet : une marina, des milliers de logements, des centres commerciaux, des hôtels de luxe et des parcs de loisirs.

Bonne nouvelle pour les étrangers : ils peuvent facilement accéder à la propriété. Au niveau business, rappelons qu’en 2009, le cheik d’Ajman avait tenté de racheter Christian Lacroix avant la fermeture de la maison de couture qui était en redressement judiciaire. Le secteur de la haute couture est très prisé dans la région.

Sharjah (ou Charjah)

Encore un émirat qui est en pleine mutation, même s’il reste conservateur (moins que l’Arabie Saoudite quand même), l’Islam y étant omniprésente (application strict de la charia).

L’art contemporain y tient une grande place et la biennale qui y est organisée est la plus importante de la région. Sharjah est donc la capitale des arts puisqu’il y a plus de 20 musées à visiter. La culture sur place comprend aussi un magnifique musée de calligraphie ainsi qu’un immense aquarium.

Fujairah


Vous connaissez peut-être son ancien drapeau, tout rouge. C’est un émirat qui se trouve côté golfe d’Oman. Contrairement à ses voisins, son sol contient peu de pétrole et de gaz. Ici, on pêche et on cultive. Son port est toutefois devenu un passage presque obligé pour les portes-conteneurs et les gros pétroliers.

Le tourisme s’y développe aussi et l’on voit même des entrepreneurs français venir s’y installer, même s’y trouver un emploi n’est pas évident pour un étranger. Toutefois, nous sommes ici dans une zone franche, petit paradis pour les sociétés offshore qui y font des économies.

Ras El Khaima


Encore une « free zone » fiscale. On parle anglais et arabe dans ce petit émirat. Son économie est basée sur la construction de bateaux, la céramique, le ciment, le tourisme, la pharmacie, l’agriculture et la finance qui s’y implante pour sa zone de libre échange.

On y trouve ainsi plus de 5000 entreprises étrangères qui paient très peu d’impôts. Ce 100% Tax Free (même pas d’impôts locaux) est une de ses caractéristiques principales. Certains pays ont signé une convention fiscale avec Ras El Khaima pour éviter la double imposition.

Oumm al Qaïwaïn


On y trouve des sites archéologiques, ce qui rend l’émirat assez touristique (beaucoup de marocains), même s’il n’y a pas d’aéroport. Attention : seuls les résidents ont accès aux écoles et aux logements pour de longues durées. Cette qualité s’acquiert avec un emploi ou une création d’entreprise (le partenariat avec un emirati n’est pas obligatoire car il y a des zones franches).

travailler aux emirats

D’une façon générale, les prix pratiqués par les commerçants sont moins élevés qu’en France. Il y a beaucoup d’emplois à pourvoir dans le secteur du commerce, avec des salaires plus élevés qu’en Europe pour les diplômés.

Déménager à Dubai

Attention, comme un peu partout dans le monde, la crise frappe aussi le pays, où il devient plus difficile de se faire recruter. Le chômage à Dubai est quelque chose de nouveau, mais c’est une réalité qu’il faut prendre en compte, sauf dans des entreprises en pleine expansion, comme le recrutement de Fly Emirates.

Le pays a lui aussi des dettes, qu’il peine à rembourser, même si comme certain le pense il est encore à des années lumières de la faillite. Il faut dire que les projets immobiliers ont été tellement nombreux qu’il a bien fallut les financer par l’emprunt. Hors, beaucoup ne sont pas rentables, et certains ont même été abandonnés avant leur achèvement. Tout est allé très vite pour ce petit état par la taille, peut-être trop.

En définitive, la région reste encore très attractive en terme d’emplois qualifiés, à condition de pouvoir s’adapter à la vie locale. Notre conseil à celui qui souhaite s’expatrier : ne pas le faire sur un coup de tête, bien réfléchir, et ne partir qu’avec une offre d’emploi en poche.