Pour un français, un belge ou un suisse, pour un marocain, un algérien ou un tunisien, la Thaïlande a des airs de paradis sur terre. Mais entre aller y passer des vacances et y trouver du travail, il y a un monde. Par exemple, n’imaginez pas trouver un emploi dans le BTP. Les métiers du bâtiment sont très peu payés et sont réservés aux locaux. Mais de nombreux patrons recherchent des français pour les aider dans leur restaurant, leur bar ou leur petit hôtel. Il y a donc de l’espoir.
Les villes où travailler
Pour un expatrié français ou venant d’un autre pays, il y a des villes en Thaïlande où les étrangers ont plus de chances de trouver du travail, même lorsqu’ils sont sans diplôme.
Phuket
C’est une île, la plus grande du pays. On peut facilement s’y déplacer, les routes sont bonnes. A partir d’elle, possibilité de visiter un chapelet de petites îles, toutes plus enchanteresses les unes que les autres. Côté températures, on tourne toute l’année autour de 30°C, même si la saison des pluies y fait des dégâts.
C’est ici qu’on a le plus de chance de trouver un job quand on est cuisinier ou pizzaiolo. Il faut dire que beaucoup de touristes viennent y passer leurs vacances où y restent quelques années. D’ailleurs, 1/5ème de la population est d’origine étrangère.
Pattaya
Là encore, un haut lieu du tourisme en Thaïlande, pas toujours pour de bonnes raisons. On y vient pour s’amuser, pour y faire la fête, de jour comme de nuit. Sa Beach Road est une des plus connue au monde.
Si vous recherchez un job, nous vous conseillons les petites annonces locales, mais sachez que le salaire moyen n’est pas très élevé par rapport à ce que peut offrir l’Europe.
Koh Samui
Ile du golf du Siam. Paradis des routards avant l’explosion du tourisme. L’agriculture reste son secteur phare, notamment grâce aux plantations de noix de coco. Du fait du nombre de visiteurs, on trouvera facilement quelqu’un qui parle anglais.
Koh Lanta
Avant l’émission de télé, personne ne la connaissait. Depuis, tout le monde veut s’y rendre pour y passer une journée, histoire de dire « j’y étais ». Il s’agit d’un parc nationale, donc à part la randonnée et la baignade, il n’y a rien à y faire.
Bangkok
C’est la capitale, et c’est bien là où vous avez le plus de chances de trouver un job en Thaïlande. Plus qu’une grande ville, c’est une mégapole : 8 millions d’habitants, ce n’est pas rien. Pour la connaître complètement, prenez une année sabbatique…
Chiang Mai
La ville du Nord met les montagnes à l’honneur. Ici, la croissance économique du pays est bien visible, et une classe moyenne aisée s’y développe. S’y vous avez des compétences dans l’informatique ou dans le net, il se peut que vous y trouviez votre bonheur.
Comment chercher un job ?
Quand on est pas originaire d’un pays, les us et coutumes peuvent nous échapper, à juste titre. Sans visa, conditions, travail au black, âge minimum, en freelance : à suivre, tout savoir sur les démarches.
Ne pas partir sur un coup de tête
Ayez d’abord conscience des salaires proposés : ils vous permettront de vivre décemment sur place en vivant local, pas plus. Pour se payer un billet d’avion ou une assurance santé, mieux vaut avoir des économies.
La Thaïlande, ce n’est donc pas que des filles et de la fête. Il y fait très chaud, c’est humide, il y a des moustiques, de la pollution à Bangkok… Et il faut un visa de travail, qu’il est possible d’obtenir qu’avec une promesse d’embauche. Quant au roi qui vient de mourir, c’est 100 jours de deuil national, et l’économie est en sommeil pendant ce temps là.
Travailler : une formalité ?
On peut y partir avec un simple visa touristique, et ce dire qu’on verra sur place. Pourquoi pas. Après tout les voyages forment la jeunesse. Mais celui-ci ne vous permettra pas de travailler, contrairement au permis de travail pour les professionnels, à obtenir avec un contrat d’embauche signé en bonne et due forme.
Reste que Bangkok notamment fait tourner bien des têtes, et que pour espérer y rester quelques mois à bosser sans craquer pour ses vices il faut avoir la tête sur les épaules et un peu d’expérience de la vie sous les tropiques.
Les sites d’annonces
Pour postuler à un job, il faut d’abord savoir qu’il existe. Pour cela, il y a le bouche à oreille appelé aussi la technique du réseau, ou bien les petites annonces sur Internet. Il y en a quelques unes de valables, et vous pouvez postuler à toutes sachant que le taux de retour est très faible.
On peut aussi choisir d’envoyer des candidatures spontanées, ou de faire du porte à porte dans les bars (si on sait préparer des cocktails) ou au siège des entreprises locales (si on sait se servir d’un ordinateur).
Préparer ses entretiens
Postuler à une annonce n’est pas un acte à faire à la légère. Cela suppose d’avoir un CV en anglais, d’avoir étudié le site Internet de la société et de se préparer pour l’entretien. Même si le pays ne connait pas la crise, il donne sa préférence aux locaux. Embaucher un étranger doit représenter une réelle valeur ajoutée car les formalités liées au visa n’enchantent personne. A vous de faire ressortir ce que vous pourrez apporter de plus à la boîte, surtout si vous n’avez aucunes compétences particulières.
Les recruteurs vous poseront toujours les mêmes questions, à savoir pourquoi vous êtes là, pourquoi vous et pas un autre. Préparez bien vos réponses, en n’ayant pas peur du franc parler.
Le monde du travail en Thaïlande : trucs et astuces
Les Thaïlandais sont cool. Contrairement à d’autres pays asiatiques, ils ne commencent pas à l’aurore et ne sont pas des dingues de travail. Il faudra donc garder votre calme si l’équipe dont vous avez la charge ne vous semble pas impliquée comme vous le souhaitez.
Les gens parlent fort. Ils bougent, font du bruit, tout le temps. Si vous ne pouvez vous concentrez que dans le calme, achetez des écouteurs.
Le mensonge n’a pas le même impact que chez nous. Les thaïlandais n’hésitent pas à ne pas dire la vérité si celle-ci va leur faire perdre la face. Il ne faut donc pas tout prendre comme argent comptant et savoir démêler le vrai du faux.
La hiérarchie. On respecte ce que dit son supérieur, même si c’est une grosse bêtise. Certains accidents d’avions arrivent comme cela en Asie, parce qu’on n’a pas osé aller contre la décision de son N+1.
Les congés. On oublie les 35h et les 5 semaines, et toutes ces merveilles conditions de travail en France. En Thaïlande, si on peut prendre 1 semaine au bout d’un an de travail, ç’est déjà bien. C’est en allant travailler à l’étranger qu’on commence à regretter la France…
Peut on travailler en Thailande avec un visa touristique ?
Il est formellement interdit de travailler en Thaïlande avec un visa touristique sous peine d’expulsion ; une fois que vous aurez signé un contrat, vous devrez faire les démarches auprès de l’immigration thaïe pour la demande du visa non-immigrant « B » professionnel ainsi que le work permit.
Il est conseiller de prendre tous les renseignements en amont, afin de ne pas se faire dépasser sur place par le côte un peu trop « administratif » du pays. L’ambassade est le lieu idéal pour cela, en espérant qu’il y ait un fonctionnaire qui prenne le temps de vous renseigner efficacement.
Comment obtenir un permis de travail (work permit – visa non immigrant B) ?
Le permit (le bon) est donc le sésame obligatoire. A ne pas confondre avec le certificat de résident qui permet de rester vivre dans le pays. Il est de plus en plus difficile de l’obtenir, surtout depuis que les militaires ont pris le pouvoir.
Mais décrocher un job ne vous ouvrira pas forcément les portes du Work Permit. Car il faudra aussi que l’employeur se démène pour prouver qu’un thaïlandais ne pouvais pas occuper ce poste là. Quand on embauche un étranger, il y a un salaire minimum à respecter : 50 000 bahts pour un Français par exemple.
Combien ça coute ?
L’information est pratique. Entre 3000 et 7000 baths. En principe, l’entreprise qui a pris la peine de vous embaucher peut se charger de régler la note. Car celle-ci, en plus d’avoir un capitale social confortable doit aussi être implantée en Thaïlande depuis plusieurs années.
Liste des métiers interdits pour les étrangers
Ca, c’est la cerise sur le gâteau. Déjà qu’il est très compliqué de trouver un job en Thaïlande quand on n’est pas du coin… Et la liste est longue !
A peu près tous les travaux manuels s’y trouvent : agriculture, pêche, maçonnerie… Ceux relatifs à l’artisanat « local » aussi. Même chose pour les architectes, les avocats, les courtiers en bourse…
Bon à savoir : il est aussi difficile pour un médecin, un dentiste ou un infirmier et généralement tous les métiers de l’univers médical de se faire embaucher en Thaïlande. Pourquoi ? Parce que le pays regorge déjà de sur-diplômés et qu’il faut bien trouver des emplois à cette jeunesse galopante.
Travailler au noir: quels sont les risques ?
Alors bien sur, on peut toujours n’en faire qu’à sa tête et trouver une activité non déclarée. Le travail au noir existe dans le monde entier. Mais il y a des pays où les risques pris sont plus grands que dans d’autres. La Thaïlande en fait partie. Alors certes, on ne paie pas d’impôt sur le revenu, mais le jeu en vaut-il la chandelle ?
Mais parfois il faut bien survivre, et pour les étrangers européens, il n’y a que des postes à gros salaire et à forte valeur ajoutée qui sont ouverts. Travailler sans permis peut entrainer une très grosse amende et 5 ans de prison, à moins de quitter le pays dans le mois. Dans ce cas là, on ne règle que l’amende.
Créer une entreprise
Se mettre à son compte est une autre façon de rester dans le pays et d’y gagner sa vie. Mais là encore, rien n’est simple, du fait de la priorité donnée aux nationaux. Ainsi, pour pouvoir monter sa boîte en Thaïlande, il faut s’associer avec un ressortissant du pays, qui devra détenir plus de la moitié des partis, soit 51%.
Seules les grosses sociétés peuvent obtenir une dérogation à cette règle du fait de l’importance de leurs investissements. C’est le ministère du commerce qui délivre cette « Foreign Business License ».
Rester seul maître à bord
C’est l’objet du débat. Si c’est vous qui apportez les fonds, il est normal de penser que vous devez prendre les décisions. Ainsi, même minoritaire, si vous êtes le gérant, toutes les décisions qui ne relèvent pas d’une assemblée extraordinaire vous reviendront.
Certains cabinets d’avocats sur place, au fait de ces difficultés, arrangent le tout à leur sauce pour que tout le monde y trouve son compte. Difficile de se passer de ce coup de pouce là, mais qui a un coût certain. De toute façon, sans parler Thai, il faut un intermédiaire.
Si au final, vous réussissez à vous lancer, n’oubliez pas la règle au niveau des employés : quatre thaïs pour 1 étranger.
Pour les français : quels types d’emplois trouver ?
On a vu tout ce qu’on ne pouvait pas faire. Mais qu’est-ce qu’un français peut donc faire en Thaïlande pour gagner sa vie ? Car ils sont nombreux à vouloir tenter l’aventure, des souvenirs de voyages réussis plein la tête.
Car pendant que le chômage bat son plein dans nos contrées, l’Asie s’éveille et le dynamisme thaïlandais fait des envieux. Tout le monde veut sa part du gâteau. Là où les jeunes asiatiques rêvaient d’Europe il y a 20 ans, les jeunes européens rêvent maintenant d’Asie : la roue tourne.
La Chambre de Commerce Franco-Thaïe
C’est elle qu’il faut contacter. On y trouve toutes les informations possibles sur le monde du travail et sur sa législation. Tout n’est pas aussi rose qu’il n’y parait, mais un travailleur informé en vaut deux, surtout s’il est motivé.
Car rien n’est facile quand il s’agit de trouver du travail, même en Thaïlande. La faute à ces métiers qu’il est impossible d’y exercer. D’où l’intérêt d’aller chercher ce soutien qui possède un réseau important et qui peut donner les bons conseils car il maîtrise le marché local.
Ceux qui réussissent
Les profils qui s’en sortent sont ceux qui ont des qualifications particulières, dont le pays à besoin, pour se développer ou pour rester attractif touristiquement parlant. Mieux vaut donc avoir fait des études et avoir obtenu les diplômes allant avec, parler un anglais excellent et le mettre en pratique.
Les secteurs qui recrutent : le commerce, l’industrie, le luxe, le médical, l’hôtellerie et la restauration, les nouvelles technologies.
Comment trouver du travail quand on ne connait personne
Si on arrive sans réseau, il faut le créer. Ce n’est pas facile, mais il faut se sortir les doigts et aller au charbon avec son plus beau sourire. Les entreprises qui recrutent sont forcément connues par certains.
Réseauter n’est pas une maladie : c’est une nécessité, surtout à l’étranger. Cela ne vaut pas dire que vous allez être certain de trouver du travail, mais qu’au moins, vous allez vous donner les moyens.
Vivre et travailler à Bangkok
Pas facile de s’adapter à cette ville tentaculaire. Les galères existent, surtout au début. La question du visa, et de son renouvellement est un réel problème. Il faut pour le moment ressortir du pays tout les 3 mois pour le faire renouveler, puis revenir. Ca prend du temps et de l’argent.
Ensuite, le salaire questionne : allez-vous être capable de vivre comme un thaïlandais, ou au contraire, voulez-vous garder vos habitudes de vie ?
Emplois au Lycée français de Bangkok
L’éducation est important pour les asiatiques, et le lycée français a bonne réputation auprès des locaux et des expatriés. Pour pouvoir y travailler comme enseignant, il faut au minimum avoir sa licence (bac +3). Mais ce n’est pas tout : il faut avoir réussi son concours (éducation nationale) et celui-ci doit être certifié par son université.
On peut postuler sur le site du lycée français de Bangkok. On y trouve le dossier de candidature.
Travailler avec les éléphants à Chiang Mai
Saviez-vous qu’il était possible de devenir bénévole pour une semaine à Elephant Nature Park ? Pendant 2 semaines, ou 1 mois pour les plus chanceux, on peut réserver son séjour et s’occuper des éléphants : les baigner, les nourrir… Cela veut dire apporter son aide pour améliorer leurs conditions de vie.
Le bénévolat suppose de ne pas être payé pour cela. Mais être si proche des animaux n’a pas de prix. On aide les vétérinaires, les soigneurs, on veille à ce que tout se passe bien avec les visiteurs du parc.
Attention : afin de prendre en charge leurs frais de séjour, les bénévoles doivent s’acquitter d’une modeste contribution. 12.000 Baht thaïlandais par semaine.
Au Club Med
On y trouve toujours du travail. Si l’esprit du club à changé, le fait qu’il ait été racheté par les chinois n’en fait pas moins un grand pourvoyeur d’emplois, que ce soit dans le club de Phuket ou ailleurs dans le monde : il y a 75 villages !
CDD ou CDI, le recrutement bat son plein tout au long de l’année. Les jeunes y ont leur place à condition d’être majeurs. Ce que demande le club ? De la motivation et des qualifications. On peut postuler pour devenir animateur, mais aussi pour tout un tas de métier. Une fois embauché, il faut être prêt à partir n’importe quand et n’importe où !
A l’ambassade de France : de nombreux emplois à pourvoir
Des appels à candidature sont souvent disponibles sur le site de l’ambassade de France. Au jour d’écriture de cet article, on trouve des annonces pour des postes de serveuse/aide ménagère à la Résidence de France, un emploi de chauffeur, et un emploi au service de presse et de communication.
Travailler sur internet : est-il facile de bosser pour un digital nomad (freelance, graphiste web, programmeur…) ?
De nombreuses personnes qui s’installent en Thaïlande travaillent dans le net et dans le digital en général, pour eux ou pour un patron. Cela permet de gérer son emploi du temps et offre une certaine souplesse.
Le réseau wi-fi est bon en Thaïlande, et on peut se connecter d’à peu près partout. Des espaces de net working fleurissent dans les grandes villes, avec beaucoup de succès.