Travailler au Sénégal: Les Secrets des Expatriés Français

S’expatrier en Afrique, ça se prépare. D’abord, en répondant à des offres d’emplois sérieuses, en cherchant si possible, pour un premier emploi dans le pays, une entreprise française qui recrute. Ensuite, en ne minimisant pas le coût de la vie au Sénégal, puisque c’est de lui dont il s’agit aujourd’hui. Le budget pour vivre à Dakar est plus important qu’on ne pense.

Travailler à Dakar


La ville fait partie des capitales d’Afrique qui se développent rapidement. Plus d’un million d’habitants y déploient une énergie considérable. Ce dynamisme n’est pas fait pour s’arrêter maintenant, d’où les opportunités de travail qui vont s’y multiplier dans un avenir très proche, permettant à ceux qui savent prendre des risques de se forger un CV attractif.

Les secteurs d’activités qui recrutent et qui tirent le pays vers le haut sont l’industrie (textile, chimique, construction, pétrole) et le tourisme, sans oublier un fort penchant pour les nouvelles technologies. Le numérique est d’ailleurs entrain de révolutionner l’Afrique toute entière.

Je cherche du travail au Sénégal: où me renseigner ?

C’est là l’essentiel : ne pas se tromper de porte, et pour cela, mieux vaut maitriser les us et coutumes sénégalaises. On ne change pas de continent si facilement. Heureusement qu’Internet est là. Les sites de recrutement au Sénégal passent obligatoirement leurs annonces en ligne. Et les agences de ce type sont nombreuses. A ne pas négliger, la concurrence avec les diplômés locaux : elle est féroce.

Mais il ne faut pas négliger l’importance d’avoir un bon réseau sur place. Si vous ne connaissez personne à Dakar, c’est vers les réseaux sociaux qu’il faudra vous tourner. Dernière chance, la candidature spontanée. Là, en plus des compétences, il faut quand même avoir beaucoup de chance.

Vivre au Sénégal en tant que français: le guide de l’expatrié


Les francophones qui veulent partir vivre au Sénégal ont de la chance par rapport aux autres car on parle français à Dakar, ce qui n’est pas une mince avantage quand il s’agit de se rendre à un entretien d’embauche. Les français, mais aussi les tunisiens, les algériens, les marocains et certains ressortissants des pays d’Afrique noire sont donc avantagés.

Rappelons toutefois quelques principes d’importances quand on veut partir pour changer de vie dans ce pays africain.

  • Monnaie : Franc CFA (1 euro = 655 XOF)
  • Vaccins : celui contre la fièvre jaune est indispensable. Il faut aussi penser à se faire traiter sur la durée contre le paludisme.
  • Bon à savoir : le prix d’une consultation chez un médecin est plus élevé qu’en France et l’eau reste non potable, même à Dakar.

La sécurité sociale

Elle fait partie de ces choses les plus importantes quand on change de pays. Pour continuer à dépendre de l’assurance maladie en France, il faut être travailleur détaché. Pour les autres, c’est la législation sénégalaise qui s’applique, et dès que vous avez trouvé du travail sur place, il faut informer les organismes sociaux dont vous dépendiez en France au risque qu’on vous réclame le remboursement du trop perçu.

Bon à savoir : une convention existe entre la France et le Sénégal pour passer sans accrocs d’un régime à l’autre. Pour ne pas perdre plus de temps qu’il n’en faut (les délais peuvent vite s’allonger) il est important de demander à sa caisse en France une attestation résumant les périodes où vous avez été assuré.

Les cas particuliers

Prenons d’abord celui des enfants à charge qui vivent encore en France. Travailler au Sénégal ne veut pas dire que les allocations familiales françaises seront supprimées. Pour continuer à en bénéficier, des déclarations en ce sens devront être effectuées des deux côtés.

C’est par contre un peu plus compliqué en ce qui concerne l’assurance maladie de ceux qui sont restés en France. Se rapprocher de sa caisse pour en savoir plus. La législation sur ce sujet là change très souvent, c’est la raison pour laquelle nous ne pouvons vous en dire plus.

S’installer au Sénégal


La première démarche est d’obtenir un visa pour pouvoir travailler, puis de faire ses vaccins avant de partir (ne pas lésiner sur les piqures). Si vous avez un peu de temps, sachez que Dakar et ses environs mérite qu’on prenne le temps de la visiter, tant elle est riche culturellement.

Quant à savoir où loger, il vaut mieux privilégier les quartiers résidentiels où vivent les sénégalais aisés, notamment pour une question de sécurité, plutôt que les quartiers populaires. Dans un premier temps, vous pouvez trouver une villa meublée, que vous louerez un peu plus cher, mais qui vous facilitera l’installation.


VOUS SOUHAITEZ VOUS INSTALLER À L’ÉTRANGER ? Nous vous conseillons de lire l’article suivant : travailler en Nouvelle Calédonie.


Conduire

Ce n’est un secret pour personne : conduire en dehors de son pays d’origine peut parfois se révéler très compliqué. La faute aux routes, mais aussi à l’état du parc automobile, où les rétroviseurs et les phares sont par exemple « en option ». La façon de conduire des locaux n’aide pas non plus. Ils roulent trop vite dès que l’état de la route le permet. Les permis achetés sont hélas trop nombreux.

Peu de panneaux de signalisation, autant dire que le respect du code de la route est un espoir vain. A Dakar, ce sont les nombreux sens unique qui posent problème. Les piétons sont également plutôt désorganisés. Peu de trottoirs pour leur permettre de marcher en toute sécurité.

Attention : en cas de contrôle de police, il faudra avoir tous les papiers en règle. Le permis de conduire français est valable sur place. Vous pouvez aussi passer votre permis sur place, pour moins de 250 euros.

Où postuler ?


Il y a les entreprises privées, bien sur, mais aussi de gros organismes comme l’ONU, les ONG et l’Ambassade de France.

Travailler à l’ONU

L’organisation internationale est bien implantée dans la capitale sénégalaise. De nombreux emplois sont à pourvoir tout au long de l’année, souvent en contrat local mais aussi en détachement.

Lors de notre dernière visite sur le site, nous avons trouvés des offres de consultant en communication sur les réseaux sociaux, d’expert en organisation et procédures, de consultant(e) International(e) pour l’analyse de la situation en matière de Communication sur les Risques dans l’espace CEDEAO et d’expert en énergies renouvelables et en politiques d’appui au développement de ces énergies.

Travailler dans une ONG, dans l’humanitaire

Là encore, c’est un secteur très actif. Il y a des ONG françaises, sans oublier le réseau des expatriés belges ou suisses. Les organisations non gouvernementales agissent par exemple dans les écoles pour assister les instituteurs, ou pour les enfants des rues, en les nourrissant et en les soignant.

Après, il ne faut pas confondre le bénévolat et une activité salariée. Se faire rémunérer n’est pas toujours évident, les ONG n’ayant pas un budget extensible. Les salaires n’y sont pas très élevés.

C’est parfois le cas au bout de quelques années de bons et loyaux services, ou si on a des compétences particulièrement recherchées. Les techniciens et les managers ont ainsi une longueur d’avance, de même que les – de 25 ans.

Emplois à l’ambassade France à Dakar et autres établissements publiques (écoles, lycées, institut…)

L’Ambassade de France recrute. Il y a constamment de bonnes opportunités d’emploi, notamment pour préparer chaque rentrée scolaire. Des enseignants sont ainsi recrutés pour le lycée Jean Mermoz et pour l’école française Jacques Mimran. On en cherche pour l’école primaire, pour le collège et pour le lycée.

Ensuite, des postes sont à pourvoir pour le fonctionnement de l’ambassade de France à Dakar stricto sensu comme des chauffeurs. Ce sont des contrats locaux, le plus souvent des CDD d’un an.


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La communauté marocaine au Sénégal


On en parle car elle est très importante. Les marocains qui travaillent à Dakar et partout ailleurs dans le pays sont nombreux, et ça ne date pas d’hier. Cela fait 1000 ans que les relations sont très bonnes entre les deux pays. De nos jours, beaucoup de familles marocaines ont choisi de s’installer au Sénégal. Elles sont principalement installées dans le quartier du Plateau.

Les marocains ont principalement ouvert des commerces, et concurrencent à ce titre la diaspora libanaise, même si aujourd’hui ils sont moins nombreux à Saint-Louis qu’avant. On trouve même un souk marocain en plein Dakar. On y trouve de tout, et bien plus encore.

Le Sénégal offre donc de belles opportunités à qui veut tenter l’aventure. Les expatriés francophones y viennent chaque année en nombre, parce que le pays est en fort développement. Il offre finalement bien plus d’opportunités de carrière pour un étranger que la vieille Europe.