Le Qatar, ce n’est pas que des investissements dans l’immobilier ou dans le PSG, c’est aussi un pays en plein boom économique, porté par le pétrole. Mais il ne faut pas oublier ses banques, qui investissent dans de nombreux projets au Moyen-Orient mais pas seulement : les banques islamiques visent le marché mondial. Elles ont les moyens financiers de le faire, là où ses concurrentes européennes et américaines ne sont pas au mieux.
Une croissance vertigineuse
Ce n’est pas la crise partout, il suffit de regarder comment se portent les états du Golf, capables de résister à la brusque chute des cours du pétrole sans sourciller, alors que le Venezuela est presque en dépôt de bilan. Mais le premier client des banques du Qatar reste l’émirat lui-même, qui lance chantier sur projet, construction sur modernisation : transports, infrastructure hôtelière, réseaux routiers…
La marche en avant est vertigineuse. On évoque une croissance supérieure à 35% quand on parle des banques islamiques, qui peut en dire autant en France ou ailleurs sur le continent ? Et par le jeu des vases communicants, ce sont les actifs de ces grands groupes qui explosent à la hausse, pour bientôt atteindre 100 millions de dollars, grâce avant tout au crédit bancaire local.
Cette croissance vient même supplanter les deux grands chouchous des médias, que sont la Chine et l’Inde. Mais ces 2 grandes puissances connaissent actuellement de petites difficultés à tenir la cadence, face aux résultats des banques de l’émirat.
Qu’entend-on par finance islamique ?
Rien de dangereux, rassurez-vous. C’est juste que la charia y est respectée, surtout les règles relatives au taux d’intérêt (il n’y en a pas).
Dans ce secteur qui représente un marché conséquent, on retrouve l’Arabie Saoudite, Les Emirats Arabes Unis, et enfin le Qatar, qui grignote petit à petit une part de marché plus importante. La diversification est donc une règle appliquée avec succès par ces pays du Golfe, qui étendent leurs investissements au dehors de leurs frontières.
Investir à l’étranger
C’est important pour la finance islamique si elle veut continuer à se développer, le marché local étant quand même restreint. La croissance se fera au Maghreb, Asie et en Europe, voire même aux USA. Les exportations de pétrole vont l’y aider, mais pas seulement, puisqu’elle devienne pour les états une solution palliative au marché obligataire pour emprunter de l’argent.
Étudier la finance islamique au Qatar
Les diplômés de ce secteur un plein essor vont être de plus en plus recherchés, raison pour laquelle les universités qataries (il y en a 9 dans le pays, auxquelles viennent s’ajouter des campus d’universités étrangères) ont développé des Masters spécialisés, assortis de bourses d’études internationales. Les Bachelors vont ainsi pouvoir se forger une expérience solide qualitative.
Elles ont fait leur petit bonhomme sans faire trop de bruit, mais les banques de l’émirat commencent à attirer par leur réussite. Il n’est pas rare d’y croiser des stagiaires venus de tous les horizons.